La codification des condensateurs

La codification des condensateurs
La codification des condensateurs nous informe sur deux choses:
1- la valeur nominale du condensateur (exprimée en farads);
2- la tolérance admise quant à l'écart entre la valeur nominale annoncée et la valeur réelle du condensateur (exprimée en %).

1. pour la valeur nominale:
i) la codification alphanumérique;
ii) les codifications à l'aide d'un code numérique (principalement de trois types: en pF, en µF, avec facteur de multiplication);

2. Pour la tolérance:
i) la codification numérique;
ii) la codification à l'aide de lettres de l'alphabet.
La codification de la valeur nominale
La codification alphanumérique
La codification alphanumérique des condensateurs consiste simplement à inscrire, directement sur le condensateur, l'information pertinente à l'aide de lettres et de chiffres. Ce mode de codification est privilégié lors de la fabrication des condensateurs électrolytiques, car ces derniers sont habituellement de fortes dimensions.
Ce type de codification permet d'autre part l'ajout d'informations absentes des condensateurs codés autrement: la tension de maintien maximale (parfois notée WVDC pour Working Voltage DC), la plage de température admissible (ou encore la température maximale) pour laquelle les caractéristiques et le fonctionnement du condensateur sont garantis, l'identification de la borne négative, parfois la tolérance en clair, le nom du manufacturier (un peu de publicité...).
Dernière remarque, les condensateurs ainsi codés utilisent seulement le µF comme unité de capacité.
Les codifications à l’aide d’un code numérique
Ce type de codification revêt principalement trois formes: la codification en pF, la codification en pF suivie d'un facteur de multiplication et, finalement, la codification en µF.
La codification en pF
La codification en pF consiste à inscrire la valeur de la capacité directement sur le condensateur, à l'aide de chiffres, sans toutefois donner d'indications sur l'unité de mesure (le pico Farad étant ici implicite). Cette codification fait appel à des nombres entiers seulement. Il n'est toutefois pas usuel de rencontrer des valeurs comprises entre 100 pF et 1000 pF avec ce type de codification.
Par exemple, les codes 1500 J, 68 K et 47 Z, doivent être interprétés comme suit: respectivement 1500 pF, 68 pF et 47 pF.

La codification en pF suivie d'un facteur de multiplication
Cette codification fait toujours appel à des nombres de trois chiffres. Les deux premiers sont significatifs et doivent être associés à une valeur en pF. Quant au troisième, il désigne le nombre de zéros à ajouter aux deux chiffres significatifs qui le précèdent.
Par exemple, le code 103 M doit être traduit par: 10 pF auquel nous ajoutons trois zéros, soit 10000 pF. La valeur du condensateur ainsi codé est donc de 10 000 pF, ce qui est égal à 10 nF ou encore à 0.01 µF.
La codification en µF
La codification en µF consiste à inscrire la valeur de la capacité directement sur le condensateur, à l'aide de chiffres, sans toutefois donner d'indications sur l'unité de mesure (le micro Farad étant ici implicite). Cette codification fait appel à des nombres fractionnaires seulement (plus petits que 1): les valeurs ainsi codées sont donc toujours inférieures à 1 µF.
Par exemple, les codes .01 M, .5 J et .15 K, doivent être interprétés comme suit: respectivement 0.01 µF, 0.5 µF et 0.15 µF.
La codification de la tolérance
La codification numérique
Cette codification numérique de la tolérance consiste à inscrire, directement sur le condensateur, l'information pertinente à l'aide de chiffres. Par exemple: ±5%.
La codification à l'aide de lettres de l'alphabet
Il s'agit ici de substituer à la codification numérique, laquelle nécessite l'utilisation de trois caractères, une lettre de l'alphabet (un seul caractère) que l'on doit interpréter.

Voici la clef de ce code:

J = ±5% K = ±10% M = ±20% Z = +80%, -20%